Le dernier rebelle.

Le rebelle revenait au camp de son peuple les mains vides. Il n'avait pas réussi à s'emparer de l'arme et il avait failli y laisser sa peau a quelques reprises. Jake son cheval l'avait retrouvé au pied de la montagne, la main cassé et sans connaissance. Il avait utiliser toutes les forces qui lui restaient pour s'échapper de l'effondrement de la cité naine. Rendu à l'extérieur il s'était effondrer et a voir les marques qu'il portait sur son corps il était tombé en bas de la montagne d'une manière assez brutale.

A mi-chemin il s'était arrêter voir un médecin afin de guérir toutes ses blessures qui commençaient à s'infecter. Il placa un bandage sur la main qui avait été cassé et il envoya le rebelle dans une auberge afin qu'il prenne du repos. Quatre jours plus tard il était partit pendant la nuit sans payer. Il n’avait plus que quelques jours a voyager. Jake était de plus en plus fatiguer et il demandait sans cesse du temps pour se reposer.

Après deux jours et une nuit de marche, il pouvait enfin voir les lumières du camp. Cela faisait des lunes qu'il n'avait jamais posé pied dans le camp des rebelles mais ses lumières jamais il allait les oublier. Après tout il avait passé la plus grande partie de sa vie dans ce camp. Il était bien normal qu'il n'en oublie pas ses lumières.

*Stradi, Stradi! Je vois la lumière je suis en train de mourir! *

*Mais non vieux fou, ce n'est que la lumière du camp*

*Je me disais aussi qu'il n'y avait pas de vieux cheval avec une longue barbe blanche*

*Je ne veux pas insulter tes croyances, mais je ne crois pas que votre dieu ressemble à ce que tu m'as décrit. *

Jake avait, sous le contrôle du rebelle, entamé son sprint final. Quelque chose attira l'attention de Stradi. Un garde royaliste. Jake aussi l'avait repéré et il ne laissa pas le temps a son maître de le forcer à tourner pour aller se cacher. Il était parti de lui-même vers le boisé.

-Des royalistes... Naesia serait donc tomber entre leur main pendant notre absence.

*Tu devrais y aller et trouver une tente dans laquelle un soldat dort, capture le et interroge-le. Mais cette fois-ci pose les questions avant de le tuer... Les morts ne nous apprennent pas grand chose. *

-T'inquiète pas!

Le rebelle se dirigea ensuite vers le camp laissant Jake seul dans le bois.

*Merde... Ils vont tous mourir... *

Il ne devait pas se faire repérer. Si jamais il se faisait voir il allait sûrement être enlever et torturé. Il tournait autour de la palissade qui entourait le camp a la recherche du passage qu'il avait créer il y a quelques années. Il avait fabriquer un mécanisme qui lui permettait de traverser le mur sans avoir a passe par la porte principale. Le fait que la dernière fois qu'il ait emprunté le passage remontait a il y a quelques années ne l'aidait pas, mais la chose qui l'aidait le moins en ce moment était que la lune était cacher et que la lumière était comme une espèce en voie de disparition qui se cache afin de ne pas se faire manger. Il repéra finalement le passage secret. Il appuya sur le mur et il le poussa vers la gauche. Il se faufila dans le trou et il referma le passage derrière lui.

Sans attendre une seconde, il se dirigea vers le centre du campement a la recherche d'une tente dans laquelle il n'y avait ni lumière, ni de rires d'ivrognes. Elle était la, la tente parfaite pour une attaque nocturne comme celle-ci. Il empoigna Lidask et il se dirigea silencieusement vers la tente. Rendu à la tente, il se découpa une entrée dans la tente avec son épée. Malgré toutes ses précautions pour ne pas se faire repérer, il ne put éviter les branches que le royaliste avait placé afin d'alimenté le feu. Le royaliste se réveilla en sursaut et il s'empara de son épée qu'il cachait sous ses couvertures. Il se placa devant Stradi et pointa son épée vers la le cœur du rebelle.

-Que faites-vous ici? Vous n'avez pas eu d'invitation.

-Je ne savais pas qu'il fallait une invitation pour pouvoir tuer quelqu'un!

-Hahaha! Vous? Me tuez? Voyons soyez sérieux je suis quand même un royaliste qui a été entraîner au maniement des armes. Et vous, selon votre ombrage vous êtes probablement un fermier armé d'une épée.

-Vous saurez que mon ombrage ment.

Stradi donna un coup sur l'épée du royaliste pour ne pas finir embrocher et lorsqu'il tenta une riposte, Stradi le prit par le poignet et il lui enleva son épée qu'il lanca dehors.

-Allez on va régler ça avec les poings.

-Vous avez du cran, j'adore ça!

Le royaliste était cependant vraiment pas de taille. Stradi s'élança et lui balança son poing en plein sur le nez. Il lui envoya ensuite un coup de pied dans la jambe qui se cassa sous la force du coup. Il prit ensuite le corps recroqueviller de l'homme, et le lança par le trou qu'il avait fait plus tôt.

Aussitôt qu'il fit son apparition a l'extérieur, la lune s'enfuit de l'emprise des nuages et illumina le ciel de sa lumière blanche et... habituellement, réconfortante.

-Tu vois? Même la lune vient assister à ce spectacle. Maintenant montre-toi le visage sale bâtard.

Lorsque le corps du royaliste se retourna, Stradivarius échappa son épée sous l'effet de la surprise. Tout a coup, il ressentit la douleur dans sa tête qui lui était devenu familier. Il tomba sur ces genoux, il allait avoir une autre vision.

L'homme qui se trouvait devant lui il y a quelques instants, lui adressait la parole mais dans des circonstances totalement différentes. Ils étaient en plein milieu d'une conversation qui semblait amicale.

-Alors tu vas quitter le camp?

-Ouais, cette fille, Arthalia, me plait vraiment. Je me vois vivre et mourir à ses cotés.

-Tu es sur que ce n'est pas l'alcool qui te fait dire tout ça?

-Je n'ai jamais été aussi sûr sur quoi que ce soit dans toute ma vie.

-Sûr que t'étais saoul?

-Mais non abrutit sûr de vouloir tout quitter et aller m'installer avec elle.

-Tu partirais quand?

-Maintenant.

-Je dois avouer que je m'attendais un peu a cette réponse. Mais avant que tu partes,j'aurais un cadeau pour toi.

L'homme s'écarta pendant quelques minutes puis il revint avec Jake qui était beaucoup plus agiter qu'a l'habitude.

-Tiens prend le c'est une vraie tête du mule! Vous deux allez bien vous entendre je crois.

-Merci Ikiriak!

Stradi sauta sur le cheval puis il disparut dans les bois.

-Au-revoir l'ami.

Lorsque le rebelle revint à lui, Ikiriak était en train de ramper pour sa survie.

-Tu as oser te rebeller contre ton peuple?

-Mais qu'est-ce que tu veux dire?

-Tu le sais très bien, depuis quand as-tu rejoint les rangs de ces bâtards de royaliste?

-Mais ou étais-tu durant ces dernières semaines? Les rebelles n'existent plus.

-Quoi... ils sont... mort?

-Non, ils se sont allier au royaliste.

-C'est impossible, jamais les rebelles n'auraient accepter.

-Nous n'avions plus de raison de se battre. Le roi est mort et nos troupes avaient besoins de survivre.

-Impossible... Avez-vous donc oublier pourquoi on se battait auparavant? Avez vous oubliez le sens du mot liberté?

-Mais tu es fou...

-Les seuls fous sont ceux qui ont rejoins le rang de ces crétins de royalistes.

Le rebelle mit fin a la conversation en rentrant son épée dans le cœur de son ancien ami. Son travail dans le camp n'était cependant pas terminer. Il sortit un bout de parchemin sur lequel il écrivit:

Cet homme, était un de mes amis comme chacun d'entre vous. Il est mort parce qu'il avait rejoint les rangs des royalistes. Et le même sort vous attend si vous croisez mon chemin. Vous mourrez tous par la pointe de mon épée. Le sang a déjà assez couler pour cette nuit. Mais si jamais je meurs avant de vous avoir tous tuer, vous pouvez être sûr que l'âme du dernier rebelle vous hantera à jamais.

Il laissa la lettre sur le corps d'Ikiriak et se dirigea vers le passage avant que les gardes ne soient alertés par tout ce tapage. Il ouvrit le passage et le referma derrière lui pour finalement rejoindre Jake qui l'attendait dans les bois.

*Alors?*

-Tu dormiras dans les bois cette nuit moi je montrai la garde.

Ils se dirigèrent tous les deux vers le milieu du bois.

Raziel était arrivé depuis peu dans le camp des rebelles, avec quelques soldats. D'abord, les renégats crurent à une attaque mais durent se résoudre au contraire à la vue des drapeaux blancs que les quelques soldats portaient. Raziel leur expliqua la raison de sa venue, et des dirigeants rebelles sortirent pour lui parler.

"Je vous remercie de votre confiance, sortir ainsi au devant d'ennemis armés est très courageux de votre part. Je suis donc ici pour vous proposer une alliance. J'ai cru comprendre, d'après certaines rumeurs, que votre camp ne se portait plus aussi bien qu'auparavent, que vous manquez de vivres et que la motivation de certains de vos soldats est au plus bas. Le roi Kratos est mort assassiné par les restes d'un démon, cela ne vous suffit-il pas? Il a payé le prix fort pour avoir massacré tout ces innocents par le passé, on raconte que sa dépouille était à peine reconaissable, je vous laisse donc immaginer les tortures qu'il a dû subir."

Raziel mentait, bien entendu. Kratos était mort en essayant de laver son honneur et de venger justement tout les innocents morts à cause du démon qui le possédait, mais aussi à cause de la faiblesse dont il avait fait preuve en ne résistant pas assez au démon. Raziel poursuivit:

"Je vous donne donc l'oportunité de revenir à la grande cité de Galïa, la reconstruire main dans la main avec vos anciens frères qui eux aussi, était las de ces affrontements. De plus, notre peuple dois désormais faire face à des dangers plus grands. Les barbares et les hors-la-loi sont montés en puissances depuis quelques temps et menacent de ravager toute ces terres, anéantissant toute résistance. J'ai déjà acquis l'appuis des pirates, en vous joignant à nous, nous seront de taille à lutter contre ces énergumènes en cas de guerre."

Les dirigeants durent admettre que Raziel avait raison et signèrent rapidement un traité de paix et d'alliance. Le camp rebelle allait bientôt être abandonné. Satisfait, Raziel distribua des victuailles qu'il avait apporté, au plus grand bonneur des renégats qui n'avaient presque plus rien à manger depuis quelques temps. Les soldats royalistes discutèrent avec leurs nouveau collègues, malgrès la réticence de certains. Raziel lui, partit discuter de choses plus importantes avec les dirigeants. Il leur avait offert à tous une place de conseillers au chateau de Galïa.

Durant la nuit, le demi-démon fut réveillé par de l'agitation. Il sortit de sa tente et vit un homme mort à terre. Il lut le mot qui se trouvait sur son corps inerte, puis fit le tour des palissades dans l'espoir de trouver le responsable. Il ne trouva que la dépouille d'un royaliste. Il décida de la faire disparaitre afin de ne pas éveiller de nouvelles rancoeurs chez ses hommes présents. Le demi-démon s'engoufra alors dans la forêt. Il sentit un flux d'énergie émaner de quelqu'un qui se déplaçait surement à dos de cheval dans la forêt. Il s'y téléporta et vit Stradivarius. Il lui avait déjà vaguement parlé dans le désert mais c'était tout. Le temps que Raziel le localise parfaitement, il avait allumé un feu et s'était assis à côté.

Discrètement, Raziel arriva derrière lui, le saisit à la gorge et le souleva. Ses pieds ne touchaient plus le sol. Le jeune demi-démon hésitait grandement à rompre le cou de ce fauteur de trouble, mais finit par le lacher. Après tout, ça n'était peut-etre pas lui.

"C'est toi qui a tué un de tes frères, un rebelle, ainsi qu'un de tes nouveaux frères, un royaliste?"

Raziel regarda le cheval partit et eut un sourire amusé. Il recula un peu et se tourna vers le feu.

"Me battre? Non, si je veux vous tuer je n'ai pas besoin d'un combat pour vous fatiguer ou quoi que ce soit. D'ailleurs si j'avais voulu vous tuer, vous seriez déjà au sol, le cou en miettes."

Il tourna la tête vers le rebelle, toujours avec ce sourire un peu narquois.

"Ce serait dommage de bafouer une si récente alliance en vous tuant...Vous pensez que les royalistes sans des êtres assoifés de violence et de guerre, mais d'après ce que je viens de voir ce soir, ce sont plutôt les rebelles qui sont comme ça."

Il se détourna du foyer et s'approcha de nouveau de Stradivarius. Il saisit l'épée de celui-ci au passage et la lui tendit.

"J'ai fait disparaitre le corps de l'homme que vous avez injustement tué, histoire de ne pas inciter à certaines représailles. Je peux comprendre que vous ne vouliez pas vous joindre aux royalistes, mais alors disparaissez, vivez une vie de bohême et ne venez plus tuer de braves soldats qui sortent d'une terrible bataille. Vous aurez grand besoin de votre lame, les dangers sont multiples sur ces terres. Et rappelez votre animal, je ne suis pas cruel au point de tuer une pauvre bête."

Raziel écouta le "plan" du rebelle et haussa un sourcil. Il ne souriaut plus désormais, mais l'incompréhension la plus totale se lisait sur son visage. Il finit par éclater de rire et dit:

"Mouarf c'est une blague c'est ça? Non mais attend, c'est sûr qu'ils vont demander où il est passé mais jusqu'à preuve du contraire c'est moi leur roi et j'ai de compte à rendre à personne. Je leur dirais que je l'ai vu tracer seul dans la forêt et qu'il a dût se faire bouffer par un ours, voilà tout. Pas besoin d'inventer des stratagèmes risqués qui ne feraient qui retarder notre route vers Galïa."

Il s'assit près du feu et étendit ses jambes vers l'avant.

"Bien! Je pense que je vais rester ici, j'étouffais dans ma tente. De toute façon j'ai jamais trop dormit sous un toit, dûr ou pas. Je préfère la belle étoile. Et je vous préviens une derniere fois, j'apprend qu'un royaliste se fait tuer dans le coin ou dans ma ville, je vosu retrouve et je vous tue sur-le-champ sans poser de question comme cette fois-ci. Les mois à venir vont être d'un trouble rare, donc la moindre erreur pourrait coûter gros au moral des troupes et aux relations entre les soldats."

Raziel, pour sa part, planta violement son cimeterre dans le sol afin qu'il s'y enfonce de beaucoup. Il s'assit ensuite devant et s'y adossa, le tout devant le feu. Il avant une jambe tendue et l'autre à moitié repliée afin qu'il puisse poser son coude sur son genou. Il regarda ensuite Stradivarius grimper à son arbre.

"Eh bien, voilà une chose que je ne comprendrai jamais: dormir un arbre. Je préfère amplement le sol, et puis je ne crains pas les prédateurs."

Il réfléchit ensuite à la question de l'ancien rebelle. Qu'avait-il offert? Bien...rien. Ah si peut-être...

"Eh bien je leur ai donné ce qui leur manquait le plus: la nourriture. Mais vous savez, je suis peut-être le chef des royalistes, je ne suis pas un monstre pour autant. Certes je suis impitoyable avec mes ennemis, mais les rebelles n'ont jamais été les miens. Ils étaient les ennemis de mon père. J'avais bien entendu besoin de leur force armée pour faire face aux dangers dans les mois à venir, mais si ils se sont ralliés aux royalistes ça n'est pas par appât du gain. Je ne leur ai donné les vivre qu'après les traités de paix signés, et ils ne stipulaient aucunement l'apport de nourriture au camp rebelle. Il est également vrai que j'ai offert des places au conseil de Galïa aux dirigents rebelles, mais quoi ne plus normal après les épreuves qu'ils ont enduré? Enfin, croyez moi ou pas, mais je n'ai jamais eu aucune rencoeur ou haine envers les rebelles et maintenant que mon père est mort et que le régime est à peu près stable, je ne vois pas pourquoi ils continueraient à mourrir de faim au beau milieu de cette forêt. Et vous alors, que comptez vous faire maintenant? A part vagabonder?"