Le marchand passait par là... [ouvert à tous]

Nouveau visage Nombre de messages : 8 Age : 35 Date d'inscription : 27/07/2007

Dans les vertes plaines à l'Est de l'île, à la vue des remparts de Galiä, sur un chemin de terre peu amenagé, une charrette avancait lentement, tirée par un poney. Secouée par les cahots irréguliers, la petite charrette est surmontée d'une toile montée sur des armatures, cachant le riche contenu du convoi. Un être de la taille d'un enfant est situé juste derrière le poney, il tient une petite branche et tapote l'arrière-train de la bête avec, tout en rouspetant d'une petite voix criarde :

"Avance donc stupide animal!
T'vaut même pas un clou...A croire que je t'ai acheté juste pour te nourrir...T'as vu la taille de ton arrière-train? Plus gros que c'lui de ma bonne Madella! Je comprend que t'arrive pas à le soulever!"

Augmentant la cadence des coups, le poney se mit à accelérer subitement, faisant basculer l'Halfling en arrière. Se redressant, ce dernier retrouve le sourire, et se met à chantonner, un brin d'herbe dans la bouche :

"Qui qu'c'est qu'à la plus belle des charettes?
C'est l'bon vieux monsieur Flaquebière!
Où qui s'rend l'monsieur Flaquebière?
La où s'trouve les belles minettes!"

Alendyn était libre de ses mouvements... et elle avait besoin de marcher un peu et de voir si tout avait tellement changé depuis sa mort. Bien qu'elle ne soit qu'une invocation, elle était contente d'être de retour. Toujours habillée avec sa longue cape qui cachait la moindre parcelle de sa peau clair de la lumière du soleil, la vampire marchait tranquillement dans la plaine déserte. Enfin, déserte... au loin, il y avait un petit nuage de poussière ce qui voulait dire qu'il y avait un petit convoi... donc, un être vivant.
Elle s'arrêta, ferma les yeux et réfréna sa pulsion d'envie de sang. Ses mains tremblaient mais il était hors de question qu'elle se fasse remarquer maintenant, surtout que Raziel le lui avait interdit. Une fois calmée, elle continua son chemin tandis que le convoi venait droit sur elle. Elle pensa avec ferveur :

**si ce sont des bandits, et qu'il m'attaquent, je serait obligée de me défendre... Raziel ne m'en voudra sûrement pas...**

Et, inconsciemment, elle se mit à espèrer que ce soit un convoi de bandits... mais à quelques mètres, elle vit juste une petite charette dirigée par un petit poney et un petit homme. Enfin, pas assez pour être un nain.

**Un Halfeling...**

Elle s'arrêta de marcher et attendit. Il n'y avait aucun danger, elle ne chercherait pas à le provoquer mais elle était curieuse de savoir ce qu'il faisait seul ici, à la porté de n'importe quel brigand.

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Sa bonne humeur refaisant surface, l'Halfling fut cependant interrompu dans son chant. Une étrange silouhette vêtue d'une longue toge se présenta devant lui. Frit amena la charrette à côté du passant, et dit d'une voix enjouée :

"Bonjouuur...euh..."

Ne sachant pas s'il s'agissait d'un homme ou d'une femme, Frit se gratta la tête, et dit finalement :

"...vieux grigou!"

L'Halfling tenta d'aller à l'arrière de sa charrette, mais sa maladresse le fit trébucher sur le rebord sur lequel il était assis. Il tomba la face contre un tas d'ustensiles de cuisine en métal. Le tout tomba sur Frit dans un lourd fracas.

Puis, ce dernier sembla fouiller dans ce chantier qu'offrait sa charrette, puis lorsqu'il eut trouvé ce qu'il cherchait, il sortit fier de lui :

"Tadaaaaaam!"

Il avait sur sa tête une casserole et tenait en ses mains deux saucissons qui dégageaient un fumet délicieux. Il sauta de sa charrette, et s'approcha de l'inconnu. Il retira la casserole de sa tête et la posa sur celle du poney. Ce dernier subit ce traitement sans broncher, l'ustensile lui recouvrant ridiculement les yeux.

Frit s'approcha de l'inconnu et lui dit :

"Bienv'nue dans la boutique de Frit Flaquebière!
Comme j'aime bien vot' tête, j'vous fais un prix : ces deux saucissons et ma belle casserole pour quat' pièces d'or!"

Le plus ridicule étant que Frit ne voyait pas le visage de son "interlocuteur"...

Aucune réaction... Autant pour l'aider à se relever que pour une quelconque explosion de rire qu'aurait eu quelqu'un de normal. Elle se contenta de rester impassible en observant le Halfeling sortir de son fatras, une casserole sur la tête et un saucisson à chaque main. Elle resta tout autant impassible quand il essaya même de les lui refourguer. Elle voayit plusieurs raisons de refuser et les exposa d'une voix étrangement douce et calme au petit homme :

"Tout d'abord, je ne vois pas la nécessité que j'aurai d'avoir une casserole, étant donné que je ne fait pas cuire mes aliment. Pour les saucisson... je suis navrée mais... ce n'est pas compris dans le régime alimentaire des gens comme moi."

Elle ne fit aucun geste pour retirer sa capuche mais rien qu'à la voix, Frit pouvait aisément deviner qu'elle était une fille. Elle continua néamoins sa liste de raisons qui faisaient qu'elle n'allait surement rien lui acheter :

"Sans compter que je n'ai pas d'argent sur moi."

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Frit parut décu de la réaction de la dame. Cependant, il retrouva le sourire. Il dit d'une voix satsifaite :

"Ahah! Si c'est qu'une question d'argent!
Allez v'nez donc, j'ai pas que de la bonne viande, et j'suis pas radin à ce point!"

Il s'attendit à ce que la femme refuse, il lui dit alors sur le ton de la plaisanterie :

"Z'inquiétez pas! Z'avez rien à craindre!
Ma bonne Madella me dit toujours : si tu t'approche trop d'une femmelle, je m'en irais t'aider en te transformant en eunuque!"

Frit remonta sur sa charrette et rangea sa casserole et ses deux saucissons. Il sortit une grosse miche de pain, un pot de pâté, et un petit pichet de vin. Tandis qu'il se préparait un petit repas fait de tartines, il sortit un panier plein de légumes, puis montra du doigt un gros fût de bois.
Il dit à la femme :

"Vous partagerez bien mon repas?
Au fait? C'quoi vot'nom?"

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