La mort d'un peuple...
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 Fragrances forestières au bord de mer

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Alassea Alcarin
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Alassea Alcarin


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MessageSujet: Fragrances forestières au bord de mer   Fragrances forestières au bord de mer Icon_minitimeMer 6 Aoû - 14:42

Le port de Sikya était certainement un endroit où la vie était des plus active au sud du domaine de Galiä, les marchandises allaient et venaient aux embarcadères, portées par nombre de marins dans un balai digne d’une fourmilière. Certain dressaient leurs étalages directement sur l’embarcadère, afin de proposer aux distributeurs les moins proche du port de quoi alimenter leur commerces, ainsi que d’offrir aux clientèles moins professionnelles des produits de prime fraîcheur. Autour de ce véritable marché du fruit de mer s’était évidemment établit un autre marché, celui des babioles. De soit disant marins proposaient aux superstitieux colifichets et talismans porte bonheur, tandis que d’authentique loup de mer se plaignaient de s’être fait arnaquer, ou remerciait les brocanteurs en question de la qualité de leur marchandise. Dû au long voyage au cœur de l’Océan, ceux qui remettaient pied à terre se hâtaient de retrouver compagnes et enfants laissés durant des mois, sinon des années, tandis que ceux qui n’avaient pas cette chance cherchaient du réconfort dans les bras de filles de joies de plus ou moins bonne compagnie qui savaient pertinemment que la solde des marins iraient dans l’alcool si elles ne vendaient pas leurs charmes à la place, dure concurrence.

Au cœur de ce marasme chaotique et pourtant si coutumier, voir organisé, les forces de l’ordre se devaient de protéger les civils du grand nombre de voleurs qui traînaient ça et là, afin de faire les poches de la clientèle nombreuse et diverse du port. Mais à part ce genre de criminalité, il y’avait peu à craindre des docks, surtout en période de pointe comme c’était le cas en cette douce après-midi. Les relents de poissons étaient dispersés par l’embrun et un doux zéphyr fleurit… Lequel n’était pas habituel en ces lieux. Et de cela, les vieux loup de mer en conçurent un bon présage, leur superstition légendaire attisé par la gourmandises des vendeurs de colifichets.

Les vieux loups n’avaient pas forcément gardé leurs yeux en aussi bon état que lorsqu’ils n’étaient que d’humble matelots, mais leur sens et leur connaissance de la mer ne les trompaient jamais, du moins, ceux qui étaient vivants, car l’océan offraient énormément, mais il prenait, aussi. Quoi qu’il en fut, quelque chose était différent en ce jour et les roublards des eaux s’en rendaient compte. Une bise printanière murmurait de façon inhabituelle en ce bord de mer, elle amenait avec elle la rumeur de l’écorce, du feuillage frais et des herbes sauvages des forêts tout en s’emmêlant à de douce fragrances florales, lavande et coquelicots, qu’on ne trouvaient qu’au cœur de plaines, au centre des terres.

Elle s’avançait, dans un yukata d’un rouge passionné aux pétales de cerisiers virevoltant au gré du vent qu’avait imaginé le tailleur de son étoffe. Une soie brillante soutenue par un obi or et argent parfaitement noué à la taille. La jeune femme, si elle avait toute les apparence d’un être humain, n’en dégageait pas moins une aura surnaturelle. Son regard émeraude embrassait largement le port dans une expression de fascination totale que soulignait largement sa fine bouche dans un sourire lumineux. Elle aimait particulièrement l’atmosphère de ce lieu, vivant, en constant mouvement, et sa main droite agitait frénétiquement son éventail sans même qu’elle s’en rende compte, tant elle appréciait ce qu’elle découvrait. Depuis les temps qui l’avaient vu naître, elle n’avait jamais osé rencontrer la mer, ce qu’elle avait devant les yeux la ravissait. Plus elle s’approchait du bord de l’Océan, plus son sentiment s’affermissait, c’était, de loin, l’endroit qu’elle préférait jusqu’à présent. Ses forêts lui manquaient, certes, mais c’était là une bien maigre nostalgie face au bonheur qu’elle ressentait à présent.

Ses yeux quittèrent enfin l’horizon pour tomber sur la myriade de regards étonnés, sous le charme, enchantés et surpris qu’elle croisa soudainement. Un nombre conséquent de marins s’était agglutiné autour d’elle, tout en lui laissant une liberté de mouvement totale, justifiant ainsi le fait qu’elle ne les ait pas remarqué plus tôt. Il s’agissait majoritairement de vieux grigous des mers, ceux qui avaient sentit le changement dans l’air, apparemment provoqué par la simple présence de cette jeune femme aux allures enchanteresses. Elle les dévisagea tous, un par un, un nombre de secondes égale pour chacun d’entre eux afin qu’aucun ne soit en reste, enfin, elle leur décocha son plus beau sourire et lança d’une voix comparable au tintement du cristal le plus pur où chaque syllabe était clairement définie par une courte cassure tout juste audible :

Bon-jour !

[Hrp : J’aurais souhaité que mon personnage s’exprime parfois en japonais, mais je ne suis pas sûre que ce soir le bienvenu dans ce monde. Aussi, le Konishi-wa que je voulais employer s’est transformé en un humble bonjour.]
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